Le chêne
Regarde ce chêne qui se fraye un passage
Un arbre colossal qui dépasse tous les âges
Dominant la nature de ses plus beaux atours
Avec cette sagesse d'une grande bravoure.
Oh l'arbre, imaginais-tu un jour partir d'ici ?
De ce lieu innocent où tu naquis,
Arraché de ta terre, de tes racines fluettes
Sans pouvoir protester, blasé de ta défaite.
Il rêvait à dormir dans une forêt paisible
Il croupit désormais en un lieu qui l'accable
Prêt à dépérir sous des tas d'yeux insouciants
Comme s'il n'était qu'un arbre insignifiant.
Souviens-toi, Oh l'arbre, de ce temps où tu sentais
Cette lumière matinale venant te réveiller ;
N'était-ce pas mieux que ton nouveau présent
Sorti du sommeil par la cohue des gens...
Courage l'arbre, tu finiras par flamber
Toi qui brûlais d'espoirs pour ta vie
Tu chaufferas une famille bien aisée
Et tu crèveras pour eux, en dépit.